dimanche 5 novembre 2023

Monsieur le chien, Julien HERVIEUX et Albertine RALENTI, Le petit théâtre des opérations tome 4, Paris, Fluide Glacial, 2023, 57 p.

 

Scénariste : Julien Hervieux (alias l'Odieux Connard). Ancien professeur d'histoire-géographie. Se fait connaître en 2009 avec son site Le blog d'un odieux connard, où sous la forme de longs dessins, il critique avec un humour acerbe d'abord des scénarios de films hollywoodiens, mais bientôt beaucoup d'autres sujets également (c'est là que je l'ai lu pour la première fois). A partir de 2017, il crée sous un format vidéo (Youtube) Le petit théâtre des opérations, qui raconte des histoires méconnues ou sortant de l'ordinaire liées aux conflits du XXème siècle (les deux guerres mondiales notamment mais pas que), en particulier sur le côté français. C'est ce petit théâtre des opérations qui est adapté en bande dessinée à partir de 2021 (j'ai lu les tomes 2 et 3 également, pas encore le premier, mais je tâcherai de le faire et de les ficher ici ensuite), et même en livre aux éditions Perrin en 2022 (pas encore lu).


Illustrateur : Monsieur le chien. Pseudonyme d'un auteur de bande dessinée qui travaille notamment pour Fluide Glacial. Je n'avais rien lu de lui avant Le petit théâtre des opérations.


Sujet : comme l'indique le titre, les faits racontés renvoient à l'histoire militaire.


Lieu et époque : XXème siècle.


Résumé : on trouve dans ce tome, pour commencer, l'histoire de Stubby, un des chiens les plus décorés de la Première Guerre mondiale, qui a servi avec le contingent américain envoyé en France. C'est bien emmené, c'est rigolo, j'adore.


La deuxième histoire (format court : il y a soit le format long comme Stubby développé sur 6-8 pages, soit le court sur une seule page) renvoie au projet de char volant soviétique Antonov A-40 avec un char T-60. Ici, comme c'est parfois le cas, le scénariste force un peu le trait en montrant des Soviétiques ivres imaginant ce projet de char volant. Le cliché du Russe soûl peut faire sourire, mais usé jusqu'à la corde, il devient un peu un poncif. D'autant que les Soviétiques n'abandonneront pas, après la guerre, l'idée du « char volant » et développeront d'autres méthodes pour aérotransporter des véhicules directement sur le champ de bataille.


La troisième histoire détaille le parcours du fameux général allemand von Lettow-Vorbeck pendant la Première Guerre mondiale, dans l'Afrique orientale allemande. Là encore, le style de Julien Hervieux fait mouche. Par contre, la présentation du personnage est un peu tronquée : certes von Lettow-Vorbeck s'est opposé à Hitler et aux nazis, mais il a participé à la répression des troubles révolutionnaires à Hambourg en 1919 avec les corps francs et au putsch manqué de Kapp, entre autres, raison pour laquelle il a été remercié de la Reichswehr.


La quatrième a pour objet le sous-marin français Casabianca et ses exploits lors de missions clandestines, notamment en Corse occupée. Excellent récit dans le style de l'Odieux connard.


La cinquième histoire en format court s'intéresse au projet Habbakuk pendant la Seconde Guerre mondiale : un porte-avions iceberg. Ici, c'est plus le caractère limité du format qui pèche et empêche de détailler davantage ce projet pour le moins ahurissant.


La sixième histoire revient sur le cas Eddie Chapman, le fameux agent « Triple Cross » de la Seconde Guerre mondiale – j'aurais aimé que le passage parle du film de 1966 réalisé par Terence Young, inspiré de cette histoire, avec Christopher Plummer dans le rôle de Chapman, dans les dernières cases ou ailleurs.


La septième partie relate les exploits de Roger Vandenberghe, héros des commandos français en Indochine. Le personnage faisait tellement peur au Viêtminh que ce dernier avait mis sa tête à prix : il sera assassiné dans son sommeil par un de ses commandos « retourné ».


Dans la huitième histoire, il est question de la fameuse armée polonaise Anders, reconstituée par ce général prisonnier des Soviétiques à partir de 1941, et qui, passant par l'Iran, plantera son drapeau au sommet du monte Cassino en 1944. L'occasion, aussi, d'évoquer le massacre de Katyn commis par les Soviétiques.


La neuvième histoire, de format court, peine là encore à convaincre, sur les déboires des Britanniques en 1914 face aux sous-marins allemands (cela valait-il vraiment une planche ? Pas sûr).


Dans la dixième partie, la BD s'attache au parcours de Robert Lee Scott Junior, qui cherchera pendant toute sa carrière d'aviateur à piloter des avions de chasse, contre vents et marées, et non sans déboires... à noter qu'un film inspiré de ses mémoires, God is my co-pilot, sortira dans les salles en 1945.


La onzième partie, format court, revient sur les éperonnages effectués par la corvette Aconit des Forces Navales Françaises Libres (à noter que l'Aconit était une corvette britannique de classe Flower) sur deux U-Boote pendant la Seconde Guerre mondiale, le 11 mars 1943.


En douzième place, on trouve l'histoire de Virginia Hall, une Américaine travaillant pour le SOE puis l'OSS dans la France et l'Europe occupée, et de sa prothèse de jambe Cuthbert, pendant la Seconde Guerre mondiale. A noter que selon un rapport de la CIA après la guerre – puisqu'elle a continué son travail dans son organisation-, Virginia Hall a été mise sur la touche par des collègues masculins qui manifestaient un vrai complexe d'infériorité à son égard.


La treizième et dernière histoire courte est celle de François Waterlot, soldat condamné à mort et fusillé en septembre 1914 mais qui survit miraculeusement au peloton d'exécution, avant de trouver la mort au combat quelques mois plus tard. A noter que Waterlot a été condamné, sans véritable enquête, avec 6 autres soldats de son régiment, et qu'il a été réhabilité en 1926 avec ses camarades.


Dessin : dessin classique de BD franco-belge, mais efficace. Rien à redire.

 


 


Sources utilisées : c'est peut-être là que le bas blesse. A la fin de chaque histoire longue, une page prolonge la partie bande dessinée par une partie de réflexion. Mais aucune source n'est indiquée ou même une partie « Pour aller plus loin » qui comprendrait quelques références à lire. C'est dommage, et cela explique sans doute les limites à certains sujets relevées ci-dessus. Le ton caustique gagnerait sans doute davantage en crédibilité s'il montrait plus de recherches sérieuses. Certes, le propos ne se veut sans doute pas documentaire, mais quand on parle d'histoire, c'est bien de l'être un peu aussi. Moi, en tout cas, j'apprécierai une petite inflexion.


Conclusion : l'Odieux connard, on aime, ou on aime pas, à mon avis. Pour ma part, j'apprécie beaucoup la BD à la lecture, ce qui ne m'empêche pas de conserver une distance critique sur le contenu. Rien de rédhibitoire toute fois, simplement, parfois, de petits partis pris d'écriture. J'aimerai bien toutefois voir apparaître un petit pan documentaire pour compléter le traitement des sujets.

Alban GAUTIER, Le roi Arthur, Paris, PUF, 2019, 189 p.

 

Auteur : Alban Gautier. Ancien élève d'ENS, agrégé et docteur en histoire. A soutenu une thèse à l'université Lille 3 sous la direction de Stéphane Lebecq : le festin dans l’Angleterre du haut Moyen Âge. Se penche ensuite sur la question de l'historicité du roi Arthur, et plus largement de l'Europe du Nord entre la fin de la période romaine et le XIIème siècle. Il est membre du comité de rédaction de la revue Médiévales et de l'UMR 6273/CRAHAM à l'université Caen-Normandie.


Genre d'ouvrage : il s'agit de la mise par écrit de conférences d'abord publiées comme audio-guide.


Sujet : la question posée est celle de l'existence du roi Arthur, entre histoire et légende, et des rapports que les deux catégories ont entretenu, ainsi que de leur utilisation par certains acteurs historiques.


Place du livre dans l'historiographie : importante car il y a peu d'auteurs en français qui travaillent de manière sérieuse sur cette question. Alban Gautier a d'ailleurs signé un ouvrage plus conséquent en 2007 sur le même thème, il le rappelle dans le préambule. L'introduction souligne d'ailleurs que la question se pose déjà de l'existence même du roi Arthur, des difficultés des textes qui en parlent, et de la foison de créations artistiques autour du personnage. Il y a donc deux pans incontournables : Arthur dans l'histoire, et Arthur dans l'imaginaire


Résumé de l'ouvrage : l'ouvrage est découpé en quatre parties. La première replace Arthur dans l'histoire, très mal documentée, de la Bretagne des Vème-VIème siècle. L'historien essaie d'exploiter les 3 sources principales – archéologie, épigraphie et littérature – à notre disposition. Le premier texte intéressant sur Arthur, celui de Gildas, est issu des élites bretonnes, chrétiennes, qui tentent de survivre face à la pression des Anglo-Saxons débarqués sur leur île. Il mentionne bien une victoire au mont Badon, remportée par un certain Ambrosius Aurelianus, mais sans donner de date précise ni une identité claire à Arthur. Bède le Vénérable, qui écrit au VIIIème siècle, adopte lui le point de vue des envahisseurs, désormais convertis au christianisme, et donne des dates : départ des Romains en 410, arrivée des Saxons en 449 à l'invitation d'un personnage mystérieux, Vortigern (une fonction sans doute, d'ailleurs). Comme Gildas, Bède écrit une histoire providentielle, mais cette fois-ci, ce sont les Anglo-Saxons qui en sont les héros. Et Arthur appartient à cette histoire providentielle alors qu'il n'y est pas encore mentionné.


Dans la deuxième partie, Alban Gautier explique comment est né le personnage d'Arthur à partir du IXème siècle. Il réfute l'apparition du nom dans le Canu Aneirin, un poème gallois. Il faut attendre l'Histoire des Bretons, composée vers 830 probablement dans le royaume gallois du Gwynedd, pour trouver trace d'un personnage nommé Arthur. L'auteur, qui cherche à mobiliser les esprits pour résister aux Anglo-Saxons, écarte le personnage d'Ambrosius Aurelianus, un Romain, ou celui de Saint-Germain d'Auxerre, un étranger, ce qui servirait peu son propos. Dans l'ouvrage, Arthur est un dux bellorum qui combat avec les rois bretons contre les Saxons païens, portant sur lui une image de la Vierge. Il y est déjà question de faits légendaires attachés au personnage. Mais il est difficile de savoir si Arthur est un personnage légendaire, inventé, et placé dans un contexte historique, ou l'inverse : un personnage qui a réellement existé mais paré de légende. L'historien développe d'abord la première hypothèse : un siècle après l'histoire des Bretons, les Annales de Galles donnent enfin une date à la bataille du mont Badon (518) et parlent de la mort d'Arthur en 539, face à un personnage, Medraut, qui annonce Mordred. Guillaume de Malmesbury, qui écrit sous les rois normands au début du XIIème siècle dans son Histoire des rois des Anglais, affirme qu'Arthur est un personnage ayant réellement existé, mais nimbé de légendes toutes plus grossières les unes que les autres. A l'inverse, Geoffroy de Monmouth, qui écrit peu de temps après Guillaume son Histoire des rois de Bretagne, fait du Breton un héros national, repoussant l'envahisseur saxon : c'est lui l'inventeur de la matière de Bretagne... parfois considéré comme un faussaire dès l'époque. Mais le succès est là : le livre de Monmouth est l'un des plus recopiés au Moyen Age.


Dans la troisième partie, Alban Gautier revient sur le personnage imaginaire, la légende du roi Arthur. Des récits gallois entre 900 et 1100 évoquent déjà les exploits d'Arthur, un roi chrétien qui règne sur l'ensemble des îles britanniques. Un autre poème, le Pa Gur, le présente comme un tueur de monstres. Il est déjà entouré de compagnons, notamment Gauvain. Des récits prophétiques des XIème-XIIème siècles annoncent le retour d'Arthur, qui ne serait pas mort. Les vies de saints gallois de la même époque les mettent en scène face à Arthur, un roi qui n'est pas forcément présenté sous son meilleur jour, mais qui est capable de s'amender face à un saint. Monmouth crée également le personnage de Merlin, inspiré de légendes galloises, et le fusionne avec celui d'Ambrosius Aurelianus, ennemi de Vortigern. Le Normand Wace, en 1150, dans son Brut, transpose la légende sur le continent, ajoute la Table ronde et la forêt de Brocéliande. Chrétien de Troyes, qui écrit 5 romans entre 1155 et 1190, pose les bases de la cour du roi Arthur, et le nom du lieu, Camelot ; il s'intéresse d'ailleurs plus aux chevaliers qu'à Arthur lui-même, et ajoute la quête du Graal. A partir de là se développe la matière de Bretagne : la quête de l'épée, la mort du roi et son transport à Avalon, le rapt de Genuièvre... pas de version canonique, mais un livre qui fait quelque peu autorité : celui de Thomas Malory, chevalier anglais du Xvème siècle, qui rassemble en un seul ouvrage la matière de Bretagne, sorte de testament légué par le Moyen Age finissant à l'époque moderne.


Pour terminer son propos, l'historien revient sur les utilisations du personnage Arthur par certains acteurs. Les rois Plantagenêt utilisent la geste arthurienne pour contrer leurs rivaux français capétiens. Henri II et Aliénor appellent d'ailleurs un de leurs fils Arthur, au destin tragique. Un siècle plus tard, Edouard Ier se sert d'Arthur pour soutenir sa politique d'unification des îles britanniques. Il fait d'ailleurs bâtir une table ronde, aujourd'hui conservée à Winchester. En 1191, les moines de l'abbaye de Glastonbury prétendent avoir retrouvé la tombe d'Arthur et de Guenièvre, avec une inscription. Opération probablement montée de toutes pièces par les moines, mais Richard Coeur de Lion et Edouard Ier se garderont bien de contredire les moines, chacun pour affirmer leur légitimité à leur époque. Henri VII, premier Tudor qui met fin à la guerre des Deux Roses, s'empare lui aussi de la légende arthurienne pour asseoir son pouvoir. Lui aussi appelle son premier fils Arthur. Son autre fils Henri VIII laissera détruire l'abbaye de Glastonbury, mais restaurera la table ronde construite par Edouard Ier. Sous son règne, un humaniste italien, Polydore Virgile, a déjà mis en doute la véracité des écrits de Monmouth... Dans les années 1960 et 1970, alors que le Royaume-Uni n'est déjà plus une grande puissance, perd son empire colonial et doute de plus en plus, des archéologues comme Leslie Alcock et des historiens comme John Morris, procédant à des fouilles sur des sites désignés comme arthuriens ou relisant les textes, concluent à l'existence du roi Arthur. Leurs arguments sont balayés par d'autres historiens comme David Dumville. La fiction fait aussi de plus en plus d'Arthur un personnage éloigné du christianisme, en phase avec la déchristianisation. Le film Sacré Graal ! Des Monty Python achève de descendre Arthur du socle de la légende.


Sources utilisées : la bibliographie est brève (3 pages) mais cela s'explique par le préambule. On y trouve des références comme Martin Aurell.


Illustrations : cette collection de biographies de poche des éditions PUF n'en a pas, et c'est bien dommage. Un point d'amélioration pour l'évolution de la collection, peut-être ? On aurait bien aimé une carte quelque part dans ce volume, toutefois.


Conclusion : un ouvrage stimulant, parce qu'il force à se pencher sur ce qui fait le cœur même du métier d'historien : comment étudier un objet qui n'a probablement pas existé ? Alban Gautier tranche dans la conclusion en se ralliant à l'hypothèse d'une figure légendaire qui a été ensuite historicisée, ce qui semble plus raisonnable au vu des éléments à disposition. Reste à voir si de nouvelles découvertes pourraient, un jour, infirmer le constat.

samedi 4 novembre 2023

Edmond Dziembowski, La guerre de Sept ans, Tempus 718, Paris, Perrin, 2018, 851 p.

 

Auteur : Edmond Dziembowski, professeur émérite d’histoire moderne à l’université de Bourgogne Franche-Comté où il a enseigné de 1994 à 2021, spécialiste de la culture politique française et britannique du XVIIIème siècle. Auteur de la thèse Les Français face à la puissance anglaise, 1750-1770 soutenue en 1993 sous la direction de François Crouzet.


Genre d'ouvrage : synthèse. L'historien cherche à décrire la guerre de Sept ans en insistant sur les thèmes qui lui sont chers notamment. Version de poche ici (parution initiale en 2015).


Sujet : l'auteur veut expliquer comment et pourquoi la guerre de Sept ans peut être considérée comme une « première guerre mondiale » ainsi que l'avait baptisée Churchill. Cette guerre déclenchée en Amérique du Nord s'est ensuite étendu au monde entier. Elle a marqué la fin du premier empire colonial français et le début de la domination britannique et de la civilisation anglo-saxonne sur le monde, ainsi que celui des révolutions, sans parler de la montée en puissance de la Prusse. L'historien veut surtout analyser les évolutions politiques provoquées par la guerre de Sept Ans, en lien avec ses travaux précédents, tout en suivant l'historiographie qui s'est démarquée d'une vision « européanocentrée » pour aborder le conflit dans sa globalité.


Place du livre dans l'historiographie : importante car il n'existait pas, en français, de synthèse à jour sur ce conflit, alors que le foisonnement est important chez les Anglo-Saxons depuis le dernier quart du XXème siècle.


Résumé de l'ouvrage : plan chronologique en quatre parties, chacune de 150 pages sauf la 3ème qui en compte environ 200. L'historien couvre tous les théâtres d'opérations et n'adopte pas uniquement le point de vue français, traitant aussi bien de l'Angleterre, de la Prusse, de l'Autriche que des colons anglais ou français et même des Amérindiens. De la même façon, les angles d'attaque sont variés : histoire militaire, mais surtout politique et diplomatique, avec une place particulière sur l'influence, la propagande, issue des travaux de l'auteur, aspects socio-économiques, culturels... les pages les plus brillantes portent sans surprise sur Pitt (objet d'un autre livre de l'historien), ou le renversement d'alliance de 1756. Il y a toutefois d'intéressantes descriptions de bataille comme celle de Rossbach (1757) ou des plaines d'Abraham (1759). Beaucoup de formules d'époque servent d'ailleurs de titres de parties. La conclusion insiste sur la transformation idéologique que représente la guerre de Sept Ans, au-delà des simples changements territoriaux ou géopolitiques : une nouvelle ère s'annonce avec la révolution américaine et la Révolution française, dont les germes sont déjà posés à la signature du traité de Paris.


Sources utilisées : 48 pages de notes en fin de volume. 22 pages de bibliographie classées entre les sources et les ouvrages généraux, en français, en anglais et en allemand.


Illustrations : le point faible de l'ouvrage. Seulement 3 cartes en fin de volume sur les opérations militaires en Amérique du Nord, en Inde, et en Allemagne. On aurait apprécié d'autres cartes plus fines en parallèle du texte pour suivre les opérations notamment.


Conclusion : un ouvrage indispensable à tout amateur de la période moderne, moins par la description du conflit que par ses interprétations, notamment dans le champ politique.