" Historicoblog (4): Embuscade (Rukajärven tie) de Olli Saarela (1999)

dimanche 9 juillet 2017

Embuscade (Rukajärven tie) de Olli Saarela (1999)

Juillet 1941. Alliées à l'Allemagne nazie qui a déclenché l'opération Barbarossa contre l'URSS le 22 juin, les troupes finlandaises entrent en Carélie. Le lieutenant Eero Perkola (Peter Franzen), au repos, reçoit l'ordre de diriger sa section d'infanterie légère sur le front. Sur place, il retrouve sa fiancée, Kaarina (Irina Björklund) qui s'est engagée dans les auxiliaires féminines pour le suivre. Perkola enjoint à Kaarina de repartir à l'arrière et le demande à son supérieur, un major, qui en échange le retient pour une mission spéciale de reconnaissance sur les flancs découverts de la division. Perkola accepte et part avec ses hommes. Le convoi de Kaarina est attaqué par les Russes : seule survivante, elle est capturée. Perkola reçoit l'annonce de sa mort par son commandement : la nouvelle le trouble, alors que sa section doit faire face aux embuscades, à la guérilla et aux pièges explosifs laissés par les Russes...

Embuscade est inspiré d'un roman d'Antti Tuuri, dont un autre, Talvisota, sur la guerre d'Hiver, avait déjà fait l'objet d'un film en 1989. Il est moins réussi que ce dernier ou que Tali-Ihantala (2007), autre film finlandais sur l'engagement militaires du pays pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a pourtant été très populaire en Finlande car il casse les codes traditionnels des films de guerre nationaux en transposant la guerre à un niveau individuel, intime même (on sent l'influence d'Hollywood, de Saving Private Ryan etc), avec la romance qui n'apporte pas grand chose à l'histoire. Le film repose sur la tension imposée à l'officier, qui doit accomplir une mission périlleuse et qui reçoit la nouvelle (fausse) de la mort de sa fiancée. S'il réprimande un soldat à la gâchette facile qui exécute un civil russe prenant la fuite en rencontrant la section, avant de recevoir la nouvelle de la mort de sa fiancée, il laisse ensuite le soldat aux instincts les plus durs de sa section exécuter un prisonnier soviétique blessé. En ce sens, le film reflète sans doute assez bien la réalité de la guerre sur le front de l'est. La peinture des Soviétiques, en revanche, est assez caricaturale. Comment souvent dans les films finlandais récents sur le conflit, la reconstitution est soignée : la section est armée de PPSh-41 de prise, de Suomi M31, de Mosin Nagant M/39 finlandais, on voit aussi des M91/30 russes, un Tokarev SVT-40, une DP-28, une Maxim M1910 et une mitrailleuse légère finlandaise Lahti-Saloranta LS/26.










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