" Historicoblog (4): Kokoda, le 39ème bataillon (2006) d'Alister Grierson

dimanche 18 février 2018

Kokoda, le 39ème bataillon (2006) d'Alister Grierson

Juillet 1942. Les Japonais débarquent en Nouvelle-Guinée. L'Australie a perdu une division de son armée professionnelle à Singapour, et le reste combat aux côtés des Anglais dans le désert nord-africain. Elle doit engager ses conscrits, mal entraînés, mal équipés, surnommé les "chocos" car elle pense qu'il y vont fondre au feu. Débarqués à Port-Moresby, les chocos montent sur les monts Stanley, dans la jungle, à travers le seul chemin praticable, la fameuse piste de Kokoda. Une section de "chocos" du 39ème bataillon est stationnée près d'un village de la piste. Elle monte en ligne pour tenir un poste avancé. La section est attaquée par surprise par les Japonais, qui tuent au corps-à-corps le lieutenant de l'Australian Imperial Force (l'armée professionnelle), vétéran de l'Afrique du Nord, qui la commandait. Dirigée par le caporal Max (Simon Stone), fraîchement promu, les restes de la section se replient. Parmi eux le propre frère de Max, Jack (Jack Finsterer)...

Kokoda est inspiré de faits réels s'étant déroulé au début de la campagne de Kokoda, en juillet 1942 -une "patrouille perdue" du 39th Battalion. C'est également en raison de restrictions de budget que Grierson s'est limité à l'histoire d'un effectif réduit, montrant le combat des conscrits australiens face à la jungle, au climat et à la maladie plus que des Japonais, qui n'apparaissent quasiment pas comme tels dans le film (on les voit seulement avec leur camouflage ou comme des silhouettes lors de l'assaut à la fin). Le film a été tourné dans le Queensland en Australie.










L'intention du réalisateur est de montrer comment la poignée de "chocos", qui n'a aucune expérience de la guerre, livrée à elle-même après avoir perdu son officier, en est réduite à trouver par elle-même sa survie en crapahutant à travers la jungle. La jungle qui aspire les membres de l'unité un par un, quand ce ne sont pas les Japonais qui interfèrent. Grierson n'évite pas le passage sur les crimes de guerre japonais. Si l'ambiance de la campagne dans son milieu naturel est parfaitement rendu, le scénario n'est sans doute pas à la hauteur, de même que les personnages. Les scènes de combat, elles aussi, auraient gagné à avoir plus de punch. Il manque donc à Kokoda un trait de génie qui aurait pu en faire un grand film.

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