Livre écrit en 1989 par un ancien officier de l'USAF, officier de maintenance sur F-4E au moment de l'opération Linebacker II, à propos de cette dernière opération, remise en contexte en partant de Linebacker I.
L'ouvrage se veut une présentation étroite de Linebacker II, à la fois avec les frappes menées par les appareils tactiques et celle des B-52. A la différence de Linebacker I, campagne d'interdiction, Linebacker II est une campagne de frappes massives sur des cibles stratégiques pour amener l'adversaire à composition, en frappant sans interruption pendant 12 jours Hanoï et Haïphong, en décembre 1972.
Les frappes touchent en particulier le système ferroviaire nord-viêtnamien, les sites de stockage (dont celui où était stocké les missiles sol-air, détruit), les installations radio, les installations électriques, les sites de missiles sol-air, les ponts. Pour 15 000 tonnes de bombes larguées, 15 B-52 sont perdus ainsi que 7 appareils tactiques, et plus d'un millier de civils perdent la vie. Les Américains doivent adapter pendant l'opération leur emploi des B-52 et les frappes sur les missiles sol-air. Un des défauts majeurs de la campagne, est côté américain, l'absence d'un commandement de théâtre unique pour prendre les décisions. Les leçons tirées de l'opération amèneront au développement de nouveaux aéronefs comme le F-15.
Le caractère massif des frappes, les destructions infligées et l'impact psychologique des bombardements ramènent les Nord-Viêtnamiens à la table des négociations. Pour autant, si les accords de Paris de janvier 1973 conduisent aussi au rapatriement des prisonniers américains, le Nord-Viêtnam ne perd pas la main. Deux ans plus tard, l'invasion du Sud-Viêtnam lui permet de réunifier le pays sous sa coupe.
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