La
division Sultan Murad est le résultat d'une coalition de brigades
rebelles constituées de Turkmènes, en décembre 2015. Les
Turkmènes, minorité syrienne, ont rapidement formé plusieurs
brigades dans l'opposition armée dans les provinces de Lattaquié et
d'Alep, tandis qu'ils commençaient à se structurer politiquement. A
partir de l'été 2015, alors que la Turquie s'engage plus nettement
contre l'EI, l'appui américain puis turc à la brigade, puis
division Sultan Murad est de plus en plus évident. La division
Sultan Murad est cependant davantage alignée sur la Turquie :
bien que combattant d'abord le régime, elle s'est aussi affrontée
aux Kurdes de l'YPG/SDF, et à l'EI. Depuis le lancement de
l'opération Euphrates Shield le 24 août 2016, la division
Sultan Murad semble la figure de proue des rebelles regroupés
derrière l'armée turque pour reprendre al-Bab. Bénéficiant de
nombreux matériels fournis par Ankara, l'unité semble s'inscrire
dans la logique « néo-ottomane » du président
Erdogan.
Historique
La
brigade Sultan Murad a
été créée le 28 mars 2013. Elle
est issue d'un groupe rebelle turkmène disparu depuis, Jabhat
Ahfad al-Sultan. Elle est commandée par le colonel Ahmed Othman qui
a fait défection de l'armée syrienne en 2012. Ce groupe rebelle
recrute parmi les Turkmènes du nord de la Syrie, surtout dans la
province d'Alep. Très présents dans la région côtière de cette
dernière province, les Turkmènes, d'après
la Coalition Nationale Syrienne, ont été victimes de
discriminations culturelles de la part du régime syrien, notamment
quant à la langue et à leur activité économique. Ils auraient
joué un grand rôle dans les manifestations initiales en 2011 à
Alep, Lattaquié, Homs (où 40% des résidents de Bab Amr seraient
turkmènes) et Damas. Pourtant, un
rapport du Syrian Network for Human Rights rapporte que le 25
octobre 2013, à Alep, la division Sultan Murad bombarde un
monastère, celui de Wartan, situé sur la ligne de front, avec des
mortiers.
En
fait, les Turkmènes syriens n'avaient pas d'organisation
politique avant la révolution de 2011, et ont dû apprendre à en
créer une à partir de cette date. En mars 2012, deux entités sont
nées : le Bloc Turkmène Syrien (BTS) et le Mouvement Turkmène
Démocratique Syrien (MTDS). Ces deux mouvements n'ont pas du tout
les mêmes fondations. A cela s'ajoute la Plateforme Turkmène
Syrienne (PTS), initiée par la Turquie, qui tente de chapeauter les
mouvements turkmènes syriens. Le BTS trouve ses origines dans les
Turkmènes syriens installés en Turquie ; initié dès août
2011, il naît formellement en mars 2012 et se base surtout sur les
Turkmènes de la province de Lattaquié, dans la région de
Bayir-Bucak. Le MTDS est une réponse au précédent et émane de
Turkmènes syriens, également pour la plupart établis en Turquie,
soucieux de politiser leur communauté en Syrie : il naît
également en mars 2012 à Istanbul. Il opère surtout avec les
Turkmènes de la province d'Alep. Le BTS défend l'idée d'un Etat
syrien comprenant les Turkmènes, mais pas celle d'un fédéralisme :
un Etat suffisamment fort pour contrer les tendances séparatistes,
mais démocratique et laïc. Le programme est sensiblement même dans
le MTDS, qui insiste pour que les droits des Turkmènes soit garantis
dans une Syrie unie.
A
Lattaquié, la principale formation militaires regroupant les
Turkmènes est la brigade de la Montagne Turkmène dirigée par le
colonel Awad. A Alep, les brigades turkmènes sont principalement
dirigées par Ali Basher, un Turkmène d'Alep : la brigade du
sultan Mehmet le Conquérant, la brigade du Sultan Abdul Hamid, etc.
Il y a aussi des unités turkmènes dans les provinces de Homs,
Raqqa, Damas, Idlib et Tartous. Il y aurait au total 3,5 millions de
Turkmènes en Syrie, sunnites à 99%, dont 1,5 millions qui ont
conservé leur identité (et surtout la langue) turque. Finalement,
une
Assemblée Turkmène Syrienne est fondée à Ankara le 29 mars
2013, en présence du Premier Ministre turc Erdogan ; elle tient
son deuxième congrès les 9 et 10 mai 2014.
En
2014, après les négociations manquées de Genève II, les rebelles
syriens attaquent dans le nord de la province de Lattaquié, à
Kessab (opération al-Anfal) le 21 mars, à Khan Sheykhoun et
à Alep. Dans cette dernière ville, les rebelles cherchent à
desserrer l'étau du régime sur les quartiers Est. En effet, l'EIIL
ayant été chassé d'Alep avec l'offensive rebelle lancée en
janvier, le régime en a profité pour avancer à l'est d'Alep. Les
rebelles tentent de mettre la pression sur les quartiers ouest de la
ville tenus par le régime. La
brigade Sultan Murad est engagée dans ces opérations. A cette
époque, l'unité est commandée sur le plan militaire par
Fehim Isa.
En
juillet 2015, la brigade Sultan Murad se bat toujours dans
les quartiers nord et nord-est d'Alep contre le régime. En août
2015, la division accueille une
défection du régime syrien. La
Turquie négocie alors avec les Etats-Unis son entrée dans la
coalition anti EI. Dans les zones rurales autour d'Alep, le front
al-Nosra, après un accord avec les rebelles, évacue certaines
positions pour être remplacé par certaines brigades, dont Sultan
Murad, qui semble de plus en plus liée à la Turquie. Le 15
septembre 2015, la brigade Sultan Murad fait partie des
signataires d'un accord sur le processus de paix initié par
l'ONU. Elle est récipiendaire cette année-là de
missiles antichars TOW, fournis par la CIA, ce qui dénote aussi
d'un soutien américain. La brigade Sultan Murad est alors
principalement concentrée sur le front d'Alep (autour d'Handarat, au
nord de la ville), mais elle
a aussi un contingent à Idlib qui participe à la capture de la
ville de Jisr-al-Shughour au printemps 2015. Elle intègre la
coalition Fatah Halab qui regroupe des groupes rebelles de
l'ASL ou islamistes. A
partir du 16 octobre, la brigade Sultan Murad doit se défendre,
à Alep, contre la grande offensive lancée par le régime avec
l'appui massif de l'Iran et de la Russie, qui a commencé son
intervention directe dans le conflit le mois précédent. Les
missiles TOW permettent de quelque peu contrebalancer le matériel
déployé par les alliés du régime.
En novembre, la brigade Sultan Murad combat dans la montagne des
Turkmènes, au nord de la province de Lattaquié, où le régime mène
aussi une nouvelle offensive fortement appuyée par la Russie. Le 8
décembre 2015, la brigade Sultan Murad fusionne avec d'autres
brigades turkmènes, la brigade du Sultan Mehmet le Conquérant, la
brigade du martyr Zaki Turkmani et la brigade Ashbal al-Aqeeda pour
former la division Sultan Murad.
En
janvier 2016, l'armée turque commence à retirer les engins
explosifs et mines posés par l'EI près de la ville frontière de
Jarabulus, et en informe la division Sultan Murad qui éloigne les
civils du secteur. En
février 2016, à Alep, des combattants de la division Sultan
Murad humilient et frappent 4 prisonniers d'une formation liée aux
Forces Démocratiques Syriennes dominées par les Kurdes syriens de
l'YPG. Pour l'Institute
Study of War, la division Sultan Murad constitue alors un
groupe influent à Alep, qui peut changer la donne côté rebelles.
En mars,
la division Sultan Murad semble conduire un échange de prisonniers
avec l'EI.
Elle affronte également un autre groupe rebelle, les brigades
Nour ad-Din al-Zanki, après un différent, dans la ville d'Alep ;
les deux groupes font alors pourtant partie de Jaysh Halab,
nouvelle coalition créée à Alep en février autour d'Ahrar
al-Sham. En
avril, la division Sultan Murad est dans la liste des groupes
accusés par l'YPG de bombarder le quartier kurde de Sheikh Maqsud,
au nord d'Alep, faisant de nombreuses victimes civiles, depuis le
mois de novembre précédent. Ce
même mois, elle participe à l'offensive de la Hawar Kilis
Operations Room au nord d'Alep pour marcher sur al-Raï, alors
tenu par l'EI. L'opération qui démarre le 4 avril est soutenue par
des bombardements de l'artillerie turque et des frappes aériennes de
la coalition. Al-Raï
est prise le 7 avril mais une contre-attaque de l'EI reprend la
localité le 11, et menace de couper en deux la poche d'Azaz au nord
d'Alep (formée après l'offensive du régime au nord-ouest de la
ville d'Alep en février 2016, et adossée à la frontière turque).
L'EI
ne se retire que début juin, abandonnant par la même occasion
le siège de Mare, en raison de la progression des SDF à l'Est vers
Manbij. La division Sultan Murad participe
à la bataille pour briser le blocus des quartiers Est d'Alep à
partir du 31 juillet.
Une interview du colonel Othman le 23 août, la veille de
l'intervention turque en Syrie, explique que les rebelles de la
division Sultan Murad ont du mal à progresser de nuit en raison des
IED laissés par l'EI derrière lui au nord/nord-est d'Alep. Le
lendemain, la division fait partie des 5 000 rebelles syriens qui
appuient l'armée turque dans sa conquête de Jarabalus, tandis que
l'EI commence à se retirer en direction d'al-Bab. Dès
lors, la division Sultan Murad accompagne l'armée turque au sein
de l'opération Euphrates Shield, dans sa descente vers Dabiq,
puis al-Bab. Parallèlement, le
30 octobre, la division Sultan Murad participe à la dernière
offensive pour lever le blocus d'Alep contre les quartiers ouest
tenus par le régime, le 30 octobre : elle se bat dans le
quartier de Zahraa. En novembre 2016, une
source attribue à la division Sultan Murad 550 combattants à
Alep et autour de la ville. Le
13 novembre, un commandant militaire de la division, Kemal Ömer
Tilki, est tué dans les combats contre l'EI à l'Est d'Alep.
Début
2017, le secteur déjà libéré par l'armée turque et ses
alliés rebelles, dont la division Sultan Murad, au nord d'al-Bab,
doit faire face à une recrudescence des VBIED. La formation
constitue un des éléments rebelles les plus conséquents opérant
sur le front d'al-Bab en soutien d'Euphrates Shield
et fait partie des premiers éléments
à entrer dans la ville le 8 février 2017.
Propagande
et idéologie
La
brigade puis division Sultan Murad tire son nom d'un sultan ottoman :
Mourad II, qui règne de 1421 à 1444, puis de 1446 à 1451 -et père
de Mehmet II le Conquérant, le vainqueur de Constantinople, dont une
autre brigade rebelle turkmène porte le nom. Mourad II consolide
l'empire ottoman fragilisé par l'incursion de Tamerlan au début du
XVème siècle : il étend notamment l'empire dans les Balkans
et remporte la victoire de Varna (1444). Il tente sans succès un
premier siège de Constantinople : l'entreprise sera menée à
son terme par son fils Mehmet.
Cette
dimension ottomane, et turque, se retrouve sur le drapeau initial de
Liwa al-Sultan Murad : la shahada, la profession de foi
musulmane, est en blanc sur fond rouge, couleur du nationalisme turc.
Plus que l'islam, c'est donc bien la dimension turque, ottomane, qui
domine le discours de l'unité. La division Sultan Murad, en
revanche, reprend dans son logo les emblèmes de la révolution
syrienne et de l'ASL : l'aigle, le drapeau noir-blanc-vert avec
3 étoiles rouges, avec le nom ASL et celui de la formation. On
constate cependant que ce dernier logo n'est utilisé que dans le
coin supérieur gauche des vidéos Youtube de l'unité, qui
continue d'aborder sur ses véhicules le drapeau rouge avec la
Shahada. C'est donc une dimension que d'aucuns pourraient
qualifier de « néo-ottomane » qui semble dominer
parmi les rebelles de la division Sultan Murad.
Un
montage de propagande du 9 décembre 2016 montre un rebelle sur un
cheval, tenant le drapeau de la division Sultan Murad. Une photo du
11 février montre des combattants en prière à al-Bab sur le
drapeau de l'unité.
Le
groupe dispose d'un site
Internet, d'un compte
Twitter en arabe et d'un
autre en turc, et d'une
chaîne Youtube
pour diffuser ses vidéos.
Armement,
matériel, tactiques
L'analyse
des productions vidéos de la division Sultan Murad entre novembre
2016 et février 2017 (bataille d'al-Bab, en gros) permet d'avoir un
bon aperçu de son armement, de son matériel et de ses tactiques.
L'infanterie est assez conséquente (le groupe revendiquait 1 300
hommes l'an passé) et la division Sultan Murad est sans doute
l'élément rebelle le plus important en soutien de l'armée turque
dans Euphrates Shield. La discipline de feu, qui paraissait
relativement bonne en novembre, se dégrade en février -sans doute
en raison de l'incorporation de jeunes recrues, à cause des pertes :
on note d'ailleurs un « trou » dans les vidéos en
décembre-janvier, au moment où les combats à al-Bab contre l'EI
entraîne de lourdes pertes dans l'armée turque et sans doute aussi
parmi les rebelles syriens. L'infanterie est armée d'AK, de PK, de
SVD et de RPG-7. Les M-16 et autres américaines sont moins
nombreuses : la division Sultan Murad semble davantage soutenue
par la Turquie seule que par les Etats-Unis et la Turquie de concert,
comme c'est le cas pour la division al-Hamza. On note quelques M240
et M249, mais aussi des Zastava M84. La Turquie semble fournir
des Milkor MGL dont une photo montre un exemplaire le 6 février. Les
technicals embarquent aussi au moins une M2HB, et une M240 à
côté d'un ZPU-2, de plusieurs ZU-23, de KPV, de Type 77/85. Des 3
groupes rebelles que j'ai étudiés jusqu'ici opérant avec Euphrates
Shield, la division Sultan Murad est celui qui a le plus reçu de
véhicules de l'armée turque : pas moins de 8 ACV-15 AACP
(numéros ****75, avec emblème du groupe sur l'avant ; 243768 ;
19*157 ; ****63 ; 238061 ; 196149 ; ****87 ;
238001) et au moins 2 automitrailleuses ZPT. La division Sultan Murad
dispose aussi de moyens d'appui, dont des mortiers : une
batterie de 3 mortiers de 82 mm (sans doute des M69 serbes), et 1
mortier de 120 mm, un lance-missiles antichars Fagot utilisé
dans un rôle antipersonnel, un lance-roquettes artisanal pour
roquettes Grad de 122 mm, 2 mortiers M252A2 de 81 mm, d'autres
mortiers de 120 mm. En outre, la division Sultan Murad est
ponctuellement appuyée par des chars M-60T Sabra ou Leopard
2A4 de l'armée turque.
Le
9 novembre, la division met en batterie 2 mortiers de 81 mm et 2 de
120 mm. Un Land Cruiser avec ZU-23 ouvre le feu.
Une
vidéo du 11 novembre montre un ACV-15, un Land Cruiser avec
ZU-23 et un autre avec ZPU-2 en action, une mitrailleuse PK.
Dans
une vidéo du 12 novembre, un ACV-15 frappé de l'emblème de la
division et chargé de fantassins est suivi d'un technical
avec M2HB, d'un Land Cruiser avec M240B et de pick-up
bourrés de fantassins. Chose rare, plusieurs de ces derniers sont
armés de M-16.
Le
14 novembre, on voit les combats près d'al-Bab dans une vidéo. La
division a un Land Cruiser avec ZPU-2, un autre avec ZU-23, un
Hilux avec KPV, un ACV-15 AACP. Des fantassins sont embarqués
à bord de ce dernier. Une autre vidéo montre les fantassins monter
de nuit dans un ACV-15, et de longues colonnes de véhicules en
mouvement. Les Land Cruiser avec ZPU-2 et ZU-23 ouvrent le
feu.
Le
17 novembre, une batterie de 4 mortiers (1 lourd de 120 mm et 3
moyens de 82 mm) tirent sur le quartier de Zahra, à l'ouest d'Alep.
Le
20 novembre, un char M-60T Sabra de l'armée turque est filmé
par les rebelles de la division détruisant un véhicule de l'EI à
Qabasin.
Le
22 novembre, la division Sultan Murad marche sur Qabasin (nord-est
d'al-Bab). Elle aligne un ACV-15 AACP, un Land Cruiser avec
ZPU-2, un autre avec ZU-23, un Hilux avec KPV, un Land
Cruiser avec M2HB. A côté des habituelles PK, on remarque une
Zastava M84 flambant neuve. Une autre vidéo montre un tir de
missile Fagot sur des fantassins du régime à Alep.
Le
24 novembre, la division bombarde le quartier de Zahra à Alep avec
un mortier lourd de 120 mm.
Le
27 novembre 2016, la division Sultan Murad tire avec un
lance-roquettes artisanal des roquettes Grad de 122 mm sur les
positions du régime à Alep. Une autre vidéo montre les opérations
près d'al-Bab : on voit un Land Cruiser avec ZPU-2, un
Hilux avec KPV, un Land Cruiser avec mitrailleuse Type
77/85. Dans une 3ème vidéo sur le front d'al-Bab, un Land
Cruiser avec ZU-23 ouvre le feu ; les rebelles sont appuyés
par un char M-60T Sabra de l'armée turque. Il y a aussi un
Land Cruiser avec M240 et un Hilux avec PK.
Le
11 décembre 2016, une vidéo filme la mise en batterie et le tir
d'un mortier de 82 mm contre le quartier de Zahraa, à l'ouest
d'Alep, tenu par le régime.
Le
24 janvier, une vidéo montre les combats près d'al-Bab. En plus
d'une automitrailleuse ZPT, on distingue un Land Cruiser avec
KPV, un autre avec une M240, un autre avec ZU-23, un autre avec DSHK.
Le
8 février, une vidéo montre un tireur PK et d'autres fantassins
armés d'AK faire le coup de feu à l'entrée d'al-Bab. Une autre
vidéo du même jour montre le déploiement de nombreux technicals
et d'au moins 1 ACV-15. Un ZU-23 sur Land Cruiser entre en
action. Parmi les fantassins, on voit un tireur PK et un tireur RPG-7
et un tireur d'élite sur SVD Dragunov. Dans une 3ème vidéo,
un ACV-15, un KPV sur pick-up, un ZU-23 sur camion, une M2HB
et une M240B sur Land Cruiser sont visibiles. Il y a aussi une
automitrailleuse turque ZPT et des mitrailleurs avec M240 et PK. Une
4ème vidéo filme les combats à Bazah : on distingue une
automitrailleuse ZPT, un ACV-15, un mortier moyen, un ZU-23 sur
Land Cruiser, un autre
sur camion Isuzu, un ZPU-2 sur Land Cruiser, une M240 sur Land
Cruiser, une M2HB sur Land Cruiser, un KPV sur technical,
des mitrailleurs sur PK et M240, un bulldozer.
Une
vidéo du 10 février montre une colonne de la division à l'ouest
d'al-Bab. Celle-ci comprend un Land Cruiser avec ZU-23 et un
ACV-15. Un Land Cruiser avec M2HB ouvre le feu de même qu'un
ZU-23 sur camion léger Isuzu. Les rebelles sont aussi appuyés par
un char Leopard 2A4 de l'armée turque. 2 mitrailleurs ont des
M249.
Le
11 février, une vidéo de la division montre un technical
(M240B sur Land Cruiser), 2 ACV-15 AACP manipulés par les
rebelles turkmènes, un Land Cruiser avec DSHK, un autre avec
M2HB, un Land Cruiser avec KPV ou ZPU-2. Les fantassins
embarquent dans les ACV-15. Un mitrailleur tire avec une M240. Ils
exhibent un drapeau de l'EI capturé et déploient le leur en
hauteur.
Le
12 février, une vidéo montre les combats à al-Bab. La division
Sultan Murad déploie une flotte de pick-up (Land Cruiser
surtout) et technicals, et manipule au moins un ACV-15 AACP.
Parmi les technicals, 2 ZU-23 bitube sur Land Cruiser
et un KPV sur le même véhicule. Les fantassins, parmi lesquels un
tireur RPG-7 et un tireur PK, montent sur les silos d'al-Bab et y
déploient le drapeau de leur formation.
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