Liwa
al-Mutasim est un groupe rebelle intégré à l'Armée Syrienne
Libre, et soutenu par la Turquie depuis l'opération Bouclier de
l'Euphrate (août 2016-mars 2017). Créé par des rebelles
installés à Marea, au nord d'Alep, la brigade al-Mutasim,
qui a un discours anti-régime et plaide pour une Syrie démocratique,
a surtout combattu l'Etat Islamique, d'abord pour résister à sa
poussée sur Mare, puis en soutien de l'incursion turque en Syrie. Ce
faisant, elle a bénéficié de l'appui américain, qui est toutefois
resté limité comme avec les autres rebelles syriens ayant pris part
au programme Train and Equip du Pentagone. Installée
aujourd'hui dans la zone contrôlée par l'armée turque en Syrie,
Liwa al-Mutasim tente d'accroître ses capacités militaires,
mais reste fortement dépendante d'Ankara, qui fournit son soutien.
Preuve en est de sa mobilisation anticipée pour une offensive turque
qui reste à venir dans la province d'Idlib.
Historique
La
brigade al-Mutasim est formée le 4 août 2015, lorsque les
factions présentes à Marea décident de fusionner avec la brigade
Mutasim Billah. Elle tire son nom d'un calife abbasside, fils
d'Haroun al-Rashid, qui régné de 833 à 842. Son commandant
militaire, le
lieutenant-colonel Mohammad Hassan Khalil, arrêté au début de
la révolution, a rejoint l'Armée Syrienne Libre et dirigeait un
groupe rebelle dans le Jabal al-Akrad (montagne des Kurdes),
dans la province de Lattaquié. Il en a été chassé suite à des
tensions avec le front al-Nosra, et a alors gagné la province d'Alep
et la région de Marea. Liwa al-Mutasim s'organise donc dans
ce secteur au nord d'Alep, et protège la population civile qui
craint avant tout la percée de l'EI. En effet, de sa par sa
localisation, la brigade va surtout combattre l'EI qui tient l'est de
la province d'Alep et dans une moindre mesure l'YPG présent à
l'ouest dans le canton d'Afrin.
1er février 2017. Un Land Cruiser pick-up avec mitrailleuse DSHK/Type 54. |
Après
la percée du régime au nord-ouest d'Alep en février 2016, et
l'avancée concomittante de l'YPG, Liwa al-Mutasim se retrouve
encerclée avec d'autres formations rebelles dans la « poche
d'Azaz » adossée à la frontière turque. Le
9 mars 2016, les combattants de Liwa al-Mutasim affrontent
l'EI près du village d'Herbel. Liwa
al-Mutasim fait partie de la Hawar Kilis Operations Room
-coordination dirigée depuis la Turquie- et participe à la poussée
vers l'est à partir de Doudiyan aux côtés d'autres rebelles
syriens comme la division Sultan Murad, largement soutenue par
la Turquie. Liwa
Mutasim prend part à la capture d'al-Rai le 8 avril.
En
mai 2016, Mustafa Sejary, qui tient la direction politique de
Liwa Mutasim, rencontre un représentant russe à la frontière
syro-turque, lequel lui propose de changer d'allégeance (passer des
Etats-Unis à la Russie) en échange de livraisons d'armes et d'un
soutien aérien pour combattre le front al-Nosra et l'EI. Il faut
dire que les Américains se sont cantonnés à un soutien aérien
pour empêcher Marea de tomber et n'ont pas tenu leurs promesses
quant aux salaires des combattants. Les pertes matérielles subies
face à l'EI autour de Marea n'ont pas été remplacées.
L'EI
contre-attaque fin mai autour d'Azaz et engage des troupes
d'élite : Jaish al-Fatiheen, Jund al-Khilafa et Said
al-Khilafa (d'après les rebelles, 1 200 hommes, soutenus par 4
chars, un BM-21 Grad et une dizaine de véhicules kamikazes).
La ville est un symbole pour les rebelles syriens : c'est l'une
des premières à s'être soulevée contre le régime dans la région
et c'est la ville natale d'Abdelkader Saleh, le chef disparu de
Liwa al-Tawhid. L'EI s'était déjà heurté à forte partie à
Marea en août 2014, puis en août 2015 lors de précédentes
offensives.
Liwa
al-Mutasim, qui se retrouve en première ligne, est finalement
ravitaillée par air par les Américains. Le premier envoi aurait
inclus 70 000 balles d'AK, 40 000 balles de mitrailleuses PK et 100
000 obus de mortiers. Mais les dépenses en munitions sont
affolantes. Les 400 hommes de la brigade font face à un millier de
combattants de l'EI, lesquels auraient utilisé 50 véhicules
kamikazes
jusqu'au dégagement de la ville le 8 juin 2016, quand un
corridor est rétabli avec les rebelles dans la partie nord d'Alep.
Les djihadistes auraient perdu 350 hommes au moment de la levée du
siège, notamment sous les coups des frappes aériennes américaines ;
le nombre n'est pas plus élevé car ils ont bien organisé leur
repli. Sur
les 400 hommes de la brigade, 50 ont suivi le programme Train
and Equip du Pentagone, lequel proscrit de s'attaquer au régime
syrien. La brigade entretient des relations conflictuelles avec les
Kurdes de l'YPG, ce qui explique aussi peut-être pourquoi les
Américains ne lui ont pas fourni certains équipements souvent
demandés (missiles antichars, moyens antiaériens, jumelles de
vision nocturne, véhicules blindés). La brigade a été victime
d'un tir fratricide de l'aviation américaine et a été prise pour
cible par l'aviation russe.
Liwa Mutasim, à cette époque, reste très dépendante du
soutien américain et adossée à la frontière turque, devant
combattre deux adversaires sur deux fronts : l'EI à l'est,
l'YPG à l'ouest, sans parler du régime syrien qui preste présent
un peu plus au sud. Lors de la série d'attaques/contre-attaques des
rebelles et de l'EI dans la poche d'Azaz et autour de Marea, le
soutien aérien américain se fait moins présent, l'artillerie
turque semblant jouer un rôle plus important pour appuyer les
rebelles.
Nicholas
Heras a pu interroger Mustafa Sejary, qui dirige le bureau
politique de Liwa al-Mutasim, et a dressé son portrait.
Sejary est né à Alep mais a migré vers Lattaquié en 2004. Il fait
partie d'un groupe clandestin dressé contre le régime syrien ce qui
lui vaut d'être arrêté en 2006. Il est relâché deux ans plus
tard. Au moment du déclenchement de la révolution, il est arrêté
à 4 reprises pour avoir participé à des manifestations anti-régime
à Lattaquié. En mai 2012, en raison de la violente répression qui
s'abat sur les opposants, Sejary et plusieurs activistes quittent
Lattaquié pour al-Haffah dans les montagnes Sahyoun, à 30 km à
l'est de Lattaquié. Ils forment le groupe armé Liwa Suqur
al-Sahel qui compte 1 500 combattants, dont Sejary est le
commandant adjoint ; il fait partie du conseil militaire de
l'Armée Syrienne Libre dans la province de Lattaquié.
Les
premières opérations contre le régime ne sont pas couronnées de
succès ; le groupe se déplace dans le Jabal al-Akrad et la
montagne Turkmène, plus au nord-est. Là, il fusionne avec des
groupes locaux pour constituer Kata’ib Ezz bin Abd al-Salam,
qui bénéficie du soutien de la population locale en raison de sa
bonne collaboration avec les conseils civils locaux. En décembre
2012, le groupe a cependant pris une coloration plus islamiste en
raison du soutien saoudien, ce qui n'est pas sans poser problème à
Sejary. L'Etat Islamique en Irak et au Levant s'installe dans la
région au printemps 2013, ce qui conduit à des affrontements avec
le groupe lié à l'ASL. En juillet 2013, l'EIIL enlève et exécute
le chef de l'unité, Abou Basir Ladani ; Sejary devient le chef
de la brigade et doit faire face aux coups de force de l'EIIL qui
pille les dépôts de son unité. Sejary décide de déplacer son
groupe à Darkoush, dans la province voisine d'Idlib, où il tente de
coordonner l'action des rebelles contre l'EIIL. Ce faisant, il attire
l'attention de Jamal Maarouf, le chef du Front des Révolutionnaires
Syriens.
Sejary
intègre cette coalition et il prend un rôle notable dans
l'offensive anti-EIIL qui démarre en janvier 2014, chassant le
groupe de ses positions au nord-ouest du pays ; il devient le
représentant du front pour la province de Lattaquié. Il n'arrive
pas en revanche à désamorcer le conflit entre le Front des
Révolutionnaires Syriens et le front al-Nosra, qui pille ses dépôts
pendant que sa brigade combat le régime, à l'été 2014. Sejari se
replie dans le Jabal al-Zawiya, mais le front al-Nosra écrase le
Front des Révolutionnaires Syriens. Réfugié en Turquie, il
participe à la formation du Conseil de Commandement de la Révolution
syrienne (novembre 2014) et prend part à la conférence de Riyadh
(décembre 2015). Remarqué par les Américains, Sejary se propose de
lever 1 000 hommes dans un nouveau groupe, Jabhat al-Azz, mais
critique la position du programme Train and Equip du Pentagone
qui prévoit d'armer les rebelles uniquement contre l'EI. Néanmoins,
il joue un rôle important dans la naissance de Liwa al-Mutasim
et devient son chef politique.
Abou
al-Abbas, commandant dans Liwa al-Mutasim, annonce que le
groupe s'est allié avec Liwa Ahfad Salahaddin et 6 autres
groupes pour constituer un bloc rebelle de 1 500 combattants afin de
chasser l'EI de Marea. En juin 2016, le commandant militaire de
Liwa al-Mutasim est détenu par le front al-Nosra à Darat Izza.
Le
24 août 2016, Liwa Mutasim fait partie des groupes
déplacés vers l'ouest via la Turquie pour participer à l'offensive
turque en Syrie, l'opération Bouclier de l'Euphrate, qui
entre sur le territoire syrien via Jarabulus. Liwa al-Mutasim
participe à la recapture d'al-Raï et à la marche sur al-Bab via
Dabiq.
Le
8 février 2017, elle fait partie des groupes rebelles qui
pénètrent enfin dans al-Bab par l'ouest. Lors
de la fin des combats dans la ville, le 22 février, Liwa
al-Mutasim montre un tunnel utilisé par l'EI. Un
mois plus tard, Liwa al-Mutasim filme le déminage des
engins explosifs improvisés dans al-Bab ainsi que les tunnels
creusés par l'EI. La Turquie annonce la fin de l'opération Bouclier
de l'Euphrate le 29 mars 2017. Le
30 mars, une vidéo montre la brigade encore en train déminer
les IED de l'EI dans les environs d'al-Bab.
Liwa al-Mutasim a déjà commencé à installer un camp
d'entraînement dans la zone sous contrôle de l'armée turque. Le
capitaine Anis Haj, qui dirige ce camp près de Marea, indique que la
brigade bénéficie de l'expérience d'anciens officiers du régime
passés à la rébellion. Le 12 avril, 100 combattants sont sortis du
camp d'entraînement. Une autre centaine doit suivre. Le capitaine
indique que la brigade compte un millier de combattants et qu'elle
espère doubler cet effectif.
La
première vague de recrues sort du camp les 29-30 avril ; elle
compte un sniper équipé d'un M-14EBR. En
mai 2017, un accord est passé entre Liwa al-Mutasim et
les Kurdes de l'YPG qui rétrocèdent une douzaine de villages
conquis en février 2016, initiative soutenue par les Américains, où
la Turquie ne joue aucun rôle. Liwa
al-Mutasim doit avoir l'exclusivité du contrôle des armes,
et les civils arabes ou kurdes ne peuvent en détenir. Le
12 mai, la deuxième vague de recrues passe par le camp
d'entraînement ; on y voit notamment un tir sur mitrailleuse
M240B. Le 17 juin, un reportage photo montre la 3ème vague de
recrues à l'entraînement dans le camp de la brigade. Le
27 juin, le commandant de la brigade visite les postes militaires
du secteur.
Le
29 juin 2017, Awad Abou Saqr, un commandant militaire de Liwa
al-Mutasim, fait défection et part auprès des SDF. Mustafa
Sejary est dépité par l'annonce de Donald Trump qui met fin au
programme de soutien aux rebelles syriens. En
septembre 2017, Liwa al- Mutasim adhère à la nouvelle
tentative de créer une armée rebelle unifiée.
Mustafa Sejary indique que Liwa al-Mutasim appuiera une
offensive turque dans la province d'Idlib contre Hayat Tahrir
al-Sham. Le
1er septembre, un reportage photo montre le chef de la brigade et
le président du gouvernement syrien d'opposition en pélerinage sur
la tombe d'Abdelkader Saleh à Marea.
Le
4 octobre, Liwa al-Mutasim annonce
qu'elle va développer son camp d'entraînement avec une académie
militaire. Le
8 octobre, 40 officiers turcs (10 officiers du génie, 13 de
l'infanterie, 6 de reconnaissance, 5 officiers opérations et 6
responsables de la coordination en Syrie) entrent dans la province
d'Idlib, escortés par Hayat Tahrir al-Sham. Ils vont
s'installer sur la montagne Sheikh Barakat qui domine les positions
de l'YPG.
Liwa al-Mutasim participerait à hauteur de 50 (!) combattants
dans la force de 800 rebelles au total qui appuieraient les 5 000
soldats turcs massés à la frontière.
Propagande
et idéologie
L'emblème
de l'unité est relativement simple : il comprend le nom de la
brigade, Liwa al-Mutasim, associé aux couleurs de l'Armée
Syrienne Libre.
Liwa
al-Mutasim a un compte Twitter
plus ancien que sa propre naissance (et qui est sans doute associé
au groupe rebelle qui a précédé) puisqu'il date de février 2014.
La
chaîne Youtube
de la brigade a quant à elle commencé à publier des vidéos en
novembre 2015, trois mois après la naissance de l'unité. Le
site Internet
de la brigade est quant à lui assez vide, des sections entières
sont incomplètes. Liwa al-Mutasim privilégie, comme nombre
de ses consoeurs rebelles, la communication par le biais des réseaux
sociaux. Le site présente toutefois les objectifs de Liwa
al-Mutasim : l'unité parmi les rebelles anti-Assad et
anti-EI pour établir une Syrie démocratique, libre de la tyrannie
et des groupes terroristes. La brigade cherche aussi à former des
cadres pour reconstruire le pays. Elle se targue de ses succès à
Marea et lors de l'opération Bouclier de l'Euphrate. On
trouve aussi sur le site quelques articles de presse évoquant
l'unité, ceux que j'ai utilisés pour faire ce portrait notamment.
La
page Facebook
de la brigade reprend les informations du compte Twitter.
La
page Twitter relaie de nombreuses activités non militaires de
la brigade. Pendant tous le mois de février, des images montrent la
brigade recueillant les civils fuyant l'EI dans al-Bab et autour de
la ville. Le
10 mai, le compte de la brigade relaie les déclarations de
Mustafa
Sejari sur la rétrocession des villages par l'YPG.
Le 26 juin, les combattants distribuent des bonbons aux enfants
et aux civils. Le
1er septembre, le commandant de la brigade reçoit le président
du gouvernement syrien d'opposition. Le
2 septembre, la brigade prend en charge l'abattage des moutons
pour les familles des combattants, des « martyrs »
et des indigents. Le
3 septembre, pour l'Aïd, la brigade distribue cadeaux et
bonbons aux enfants et aux civils. Le
9 septembre, son chef remet les trophées d'un tournoi sportif à
Marea.
La
propagande passe aussi par un certain nombre de montages vidéos. Le
11 avril, la brigade met en ligne un montage intitulé « L'enfer
de l'EI (2) », qui résume ses opérations militaires
contre l'EI.
Le 26 août 2017, la brigade commémore par l'un d'entre eux
l'anniversaire de l'opération Bouclier de l'Euphrate.
La
brigade honore aussi ses « martyrs ». Le 4 avril,
3 posters de ceux-ci sont diffusés, dont le commandant du génie de
l'unité, mort au combat.
Armement,
matériel, tactiques
En
avril 2016, une analyse détaillée confirme que Liwa
al-Mutasim est approvisionnée par les Etats-Unis. La brigade
utilise de nombreux fusils d'assaut M-16A2, au moins 2 mitrailleuses
M249 « customisées » et une mitrailleuse M240B.
La brigade dispose aussi de mortiers américains : M224 de 60
mm, M252 de 81 mm et M120 de 120 mm. Elle aligne aussi 5 technicals
embarquant des mitrailleuses M2HB de 12,7 mm montées sur des
fixations Mk 93.
Liwa Mutasem disposerait aussi d'au moins une Zastava M02
Coyote dérivée de la
mitrailleuse soviétique NSV.
L'analyse des vidéos militaires de la
brigade en 2017, avec les affrontements autour et dans al-Bab, puis
les entraînements filmés après la fin de l'opération Bouclier
de l'Euphrate, offre un bon aperçu des capacités de l'unité.
Liwa al-Mutasim a été sur le front d'al-Bab pendant tous les mois
de janvier et février 2017, contrairement à d'autres factions
rebelles de l'opération Bouclier de l'Euphrate que j'avais
déjà étudiées. L'infanterie est relativement nombreuse de même
que le parc de véhicules. La Turquie a donné au moins 2 ACV-15 et
une automitrailleuse ZPT. La brigade a aussi des moyens de déminage
et conserve les armes délivrées par les Américains dont elle se
sert souvent (mitrailleuses notamment).
Milicien couché sur la cabine d'un Land Cruiser pick-up tirant à la mitrailleuse GAU 16/21. |
Un technical avec mitrailleuse M2HB. |
Technical avec KPV ; devant un mitrailleur avec une PK e un sniper avec SVD. |
Une vidéo du 9 janvier filme
plusieurs dizaines d'hommes de la brigade rassemblés autour d'un
Land Cruiser portant une mitrailleuse lourde KPV. A l'arrière
d'un autre Land Cruiser, on distingue une mitrailleuse M249
fournie par les Américains. Les miliciens remplissent leurs
chargeurs d'AK-47. On voit parmi eux un mitrailleur PK. Un Land
Cruiser avec M2HB se met en route de même qu'un véhicule blindé
ACV-15 AAPC fourni par la Turquie. Les technicals et les
fantassins ouvrent le feu. La discipline de feu n'est pas excellente.
Un tireur adopte une position couchée sur la cabine du Land
Cruiser pour manipuler la M2HB. Parmi les fantassins, on
distingue un tireur d'élite sur SVD Dragunov ou PSL. Un Hilux
avec KPV protégée par un bouclier participe également à l'échange
de tirs.
Le 12 janvier, on observe 2 ACV-15
AAPC et une M240B est montée sur un technical. Un Land
Cruiser avec ZU-23, un autre avec M2HB et un autre technical
avec KPV accompagnent les ACV-15.
Le 19 janvier, des dizaines de
fantassins montent au front, accompagnés de véhicules dont un Land
Cruiser avec M2HB. Un mitrailleur M249 fait usage de son arme.
Placés derrière un remblai, les technicals ouvrent le feu.
Technical avec KPV, placé derrière un remblai, ouvrant le feu. |
Le 25 janvier, un bulldozer accompagne
les véhicules de Liwa al-Mutasim. Un des mitrailleurs porte
une Zastava M84. La brigade utilise un mortier de 60 mm (sans
doute un M224) et un mortier M252 de 81 mmm. Une M2HB sur Land
Cruiser tire, de même qu'une DSHK protégé par un bouclier sur
Hilux. Les fantassins emploient une M240. On aperçoit un
autre technical avec DSHK.
Mortier M224 de 60 mm et M252 de 81 mm (ci-dessous) en action. |
Une vidéo du 1er février 2017 montre
que Liwa al-Mutasim utilise 2 véhicules blindés ACV-15 AAPC
fournis par la Turquie. Un Land Cruiser équipé d'une
mitrailleuse M2HB protégée par un bouclier embarque une dizaine de
fantassins. Un deuxième Land Cruiser est équipé de la même
arme. Un tir avec une de ces mitrailleuses est filmé en caméra
GoPro montée sur le tireur. Celui-ci est obligé de se
baisser car l'EI réplique et les balles sifflent près de lui.
Durant un discours d'un des membres de la brigade devant une dizaine
de combattants, on peut voir un mitrailleur armé d'une M249 fournie
par les Etats-Unis.
2 février 2017 : un milicien de Liwa al-Mutasim avec une M249 et le drapeau du groupe. |
4 février 2017 : tireur d'élite avec un SVD Dragunov. |
La vidéo du 9 février 2017 offre une
vue par drone du parc automobile de la brigade : un Land
Cruiser avec ZPU-2, un autre avec ZU-23, deux autres avec KPV et
deux autres avec mitrailleuse Type 77/85, sans parler des pick-up.
On voit aussi une automitrailleuse ZPT -sur châssis Shorland
S-55- fournie par la Turquie. Un Hilux avec GAU 16/21 ouvre le
feu de même qu'un Land Cruiser avec DSHK. Les fantassins
tirent également, dont l'un avec un M-16. 2 Land Cruiser avec
M2HB sont en soutien. Les miliciens découvrent une position de
combat souterraine aménagée au bord de la route. Un mitrailleur sur
M249 fait feu depuis une meurtrière creusée dans un mur. Un
portrait de groupe montre 5 combattants avec M-16, 2 avec AK et un
mitrailleur sur M240B.
Dans une vidéo du 10 février,
plusieurs dizaines de combattants sont au front dans al-Bab, munis de
brassards roses pour l'identification, et appuyés par un Hilux
avec KPV protégée par un bouclier. Un ACV-15 AAPC (numéro 96149)
est également engagé ainsi qu'un Land Cruiser avec M2HB. Un
mitrailleur tire avec une Zastava M84 et un tireur d'élite
avec un PSL. Un autre mitrailleur ouvre le feu à la M240B. On
distingue l'automitrailleuse ZPT fournie par la Turquie. Les
miliciens enlèvent un IED disposé par l'EI.
Mitrailleuse M240B en action. |
Le 11 février, les fantassins,
toujours nombreux, portent les mêmes brassards roses. Un ACV-15 AAPC
les accompagne (avec au moins 5 combattants à l'intérieur), de même
qu'un Hilux avec M2HB, un Land Cruiser avec la même
arme et un autre avec mitrailleuse KPV. 2 mitrailleurs avec M240 et
un autre avec M249 tirent à la hanche, accompagné par des
fantassins utilisant des AK-47 ou M-16. L'assaut est mené sur les
silos d'al-Bab.
Le 14 février, les miliciens se
préparent avec un ACV-15, un Land Cruiser avec M2HB et un
autre avec M240B. Un Land Cruiser avec ZPU-2 ouvre le feu. Les
M2HB et M240 sont utilisées, des fantassins tirent également dont
un mitrailleur PK.
Le
20 février, les véhicules de Liwa al-Mutasim
se mettent en branle : une automitrailleuse AZP, de nombreux
technicals escortent
les fantassins dans la ville d'al-Bab. Un Land Cruiser
avec GAU 16/21 ouvre le feu, accompagné d'un mitrailleur PK. La
fouille d'un bâtiment permet de voir comment l'EI à pratiquer des
brèches dans les cloisons pour faciliter les déplacements à
couvert.
Le 22 février, les miliciens restent
soutenus par un ACV-15. Les combattants explorent un tunnel de l'EI
creusé sous la ville.
22 février, le génie à l'oeuvre dans al-Bab. |
Tireur d'élite sur SVD. |
Exploration des tunnels creusés par l'EI sous al-Bab. |
Le 23 février, un Land Cruiser
avec M2HB est utilisé en combats de rues. Un sapeur démine une rue
et y enlève 3 IED disposés par l'EI.
La vidéo d'entraînement du 17 juin,
concernant la 3ème session de recrues, montre que les miliciens
s'entraînent toujours avec des M-16 parfois équipés de viseurs
ACOG. Un sniper tire avec un M-14EBR, là encore fourni par les
Etats-Unis.
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