" Historicoblog (4): Le parc m'appartient (The Park Is Mine) de Steven Hillard Stern (1985)

samedi 15 avril 2017

Le parc m'appartient (The Park Is Mine) de Steven Hillard Stern (1985)

Mitch (Tommy Lee Jones) est un vétéran de l'armée américaine mal réinséré, divorcé de sa femme qui a la garde de son fils. Un jour, il reçoit une lettre d'un de ses camarades qui s'est suicidé en se jetant du haut d'un immeuble. Atteint d'un cancer, il n'a pu mener à bien le formidable plan qu'il avait bâti : prendre le contrôle de Central Park à Manhattan grâce à un arsenal entreposé dans un égoût et à des explosifs qu'il a disposés pendant trois ans  à l'intérieur du parc. Mitch relève le défi : à 72h de la journée du souvenir (pour les vétérans), il prend le contrôle du parc. Face à lui : Eubanks (Yabett Koto), de la police, le commissaire Keller (Lawrence Dane), et l'adjoint au maire, prêt à tout pour protéger sa carrière...

The Park is Mine est tiré d'un roman de Stephen Peters (dont il s'écarte assez largement, si j'ai bien lu). L'idée de départ n'est pas inintéressante, mais le téléfilm ne brille pas par sa mise en oeuvre. Tommy Lee Jones semble un peu perdu dans ce rôle de soldat désoeuvré, dont les motivations n'apparaissent pas vraiment (intéresser l'opinion au sort des vétérans, mais on n'en voit pas l'esquisse dans le film). Il semble davantage s'amuser, comme si les soldats revenus au pays étaient incapables de se réinsérer : le téléfilm joue sur un poncif bien connu. Et d'ailleurs il ne tue personne, sauf quand il est acculé à la fin par l'introduction de deux mercenaires (dont un Vietcong !) envoyés par l'adjoint du maire pour régler le problème de manière expéditive... La journaliste jouée par Helen Shaver est encore moins consistante, sans parler de Yabett Koto (qui semble lui aussi errer de scène en scène...), et des autres acteurs secondaires desservis par un doublage en français exécrable. Le propos du film semble très dans l'ère "reaganienne" de certaines productions : le pouvoir au peuple (ici Mitch, qu'on essaie de rendre sympathique contrairement au roman) contre des élites corrompues (l'adjoint au maire qui envoie les deux mercenaires-tueurs ; l'armée qui veut mener une opération militaire avec une division complète de la Garde Nationale, et ne brille pas par son intelligence ; le docteur qui veut défioler le parc -triste rappel de l'agent orange- pour acculer le vétéran...). Au lieu d'une réflexion sur les vétérans, on tombe dans le film d'action sans grande envergure. Reste la musique des années 80 de Tangerine Dreams, qui pour le coup, n'est pas mal.

Côté armement, en revanche, on est servi : Tommy Lee Jones se ballade de bout en bout avec son AKM (et un Colt M1911A1), un M79, qu'il troque à la fin contre une MG 42 (!), là où on attendait plutôt une M-60... Les policiers ont surtout des M-16 ou M-16A1 avec lunette AN/PVS-2 (sauf un qui a un Walther MPL), Kotto trimballe un Colt Commando, les snipers ont des Remingon 700. Le mercenaire viêtcong est armé d'un Type 56-1 et d'un M79, son copain hollandais a un Walther P38 et un Carl Gustaf M/45BN, ainsi qu'un RPG-2 (qui tire des roquettes de RPG-7...).












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