Katibat
al Tawhid wal Jihad montre à
quel point le djihad syrien a attiré des combattants de tous les
horizons. Le groupe, né en décembre 2014, est dirigé par un Ouzbek
ou Kirghize de la province d'Osh, Sirojiddin Mukhtarov, alias Abou
Saloh al-Ouzbeki. Il a rassemblé autour de lui des Ouzbeks du
Kirghizistan, des Ouïghours du Xinjiang et des Syriens, aussi.
Petite formation visiblement assez homogène, Katibat al
Tawhid wal Jihad évolue dans
l'orbite du front al-Nosra, qu'il finit par rejoindre formellement en
septembre 2015, juste au moment de l'intervention russe en Syrie. Le
groupe a participé à toutes les offensives d'importance autour
d'Alep menées par le front al-Nosra, devenu Jabhat Fateh
al-Sham, en 2016. A partir de
cette année-là, son chef est manifestement impliqué dans des
attentats en dehors de la Syrie, comme l'attaque de l'ambassade
chinoise à Bishkek en août. En février 2017, Katibat al
Tawhid wal Jihad rejoint la
nouvelle coalition Hayat Tahrir al-Sham,
mais garde toutefois une indépendance relative. Abou Saloh
al-Ouzbeki a peut-être piloté l'attentat dans le métro de
Saint-Pétersbourg en avril 2017, et plusieurs autres tentatives
déjouées ailleurs. Katibat al Tawhid wal Jihad
dispose d'un camp d'entraînement ; bien que réduit en taille,
le groupe soumet ses membres à une formation rigoureuse, et ses
combattants sont relativement bien équipés. Les menées extérieures
prouvent qu'il pourrait être dangereux pour les pays d'Asie Centrale
dont la plupart de ses combattants sont originaires, et sans aucun
doute pour d'autres Etats.
Historique
Katibat
al Tawhid wal Jihad (KTJ), appelé aussi Jannat Oshiqlari,
est un groupe djihadiste constitué essentiellement d'Ouzbeks et qui
opère dans le nord-ouest de la Syrie (provinces d'Idlib et d'Alep au
départ). Il apparaît le 28 décembre 2014 à travers une vidéo
montrant l'un de ses camps d'entraînement en Syrie. La formation
semble plus petite qu'une autre, plus ancienne, et également
composée d'Ouzbeks, Imam Bukhari Jamaat
(la brigade de l'imam Boukhari). D'ailleurs KTJ est sans doute
issu, au départ, des rangs d'al-Nosra et collabore étroitement
avec cette dernière formation. Dirigé par Sirojiddin Mukhtarov,
alias Abou Saloh al-Ouzbeki, KTJ comprend, outre des Ouzbeks,
d'autres combattants issus d'Asie Centrale mais aussi des Syriens.
Abou
Saloh est originaire de Kara-Suu dans la province d'Osh du
Kirghizistan ; il serait né dans le village de Kashgar-Kyshtak, près
de la vallée de Ferganah. Il a été imam assistant à la mosquée
Kariman de Karaa-Su, a reçu son éducation religieuse en Syrie avant
de revenir au Kirghizistan, puis de repartir en Syrie pour mener le
djihad. KTJ
est très actif au Kirghizistan où il recrute des combattants
pour les envoyer en Syrie : 35 personnes dans la seule province
d'Osh ont rejoint le djihad sur place en 2014-15.
Abou
Saloh al-Ouzbeki (capture d'écran d'une vidéo de septembre 2016)
est l'émir de Katiba al-Tawhid wal-Jihad.
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En
avril 2015, KTJ entre avec le front al-Nosra et de nombreux autres
groupes djihadistes
reliés à al-Qaïda dans Jisr al Shoughour. Cette dernière
bataille donne aux groupes djihadistes dominés par des combattants
d'Asie Centrale une certaine visibilité. A l'inverse d'autres
formations plus anciennes, KTJ n'a aucun lien avec le Mouvement
Islamique d'Ouzbékistan, désormais rallié à l'EI (et pour bonne
part éradiqué par les talibans en représailles de leur "trahison")
et qui combat avec lui en Afghanistan et au Pakistan, et qui avait
organisé des départs de volontaires vers la Syrie. L'EI n'arrive
pas semble-t-il à se rallier ces groupes désormais pourvus d'une
expérience opérationnelle, d'un
certain équipement et d'une visibilité médiatique. A Jisr al
Shoughour, KTJ a combattu aux côtés de Jund al-Sham, le
groupe de Muslim Shishani, et du Parti
Islamique du Turkestan, autre formation djihadiste organisée
autour de combattants ouïghours. En juillet 2015, KTJ fait partie de
la coalition créée par le front al-Nosra pour la bataille à Alep,
Ansar
al-Charia. KTJ opère alors depuis quelques temps contre les
enclaves chiites de Zahra et Nubl près d'Alep. A ce moment-là, le
groupe semble s'être étoffé et comporte davantage de combattants
que dans la première vidéo, et il se trouve qu'il a deux camps
d'entraînement en Syrie et non
un seul.
Le
29 septembre 2015, le groupe prête allégeance au front al-Nosra,
ancienne branche officielle d'al-Qaïda en Syrie. Il avait depuis sa
création toujours été proche de la formation djihadiste, que ce
soit par sa propagande en ligne ou ses interventions sur le champ de
bataille. Dans une de ses vidéos, on pouvait voir Abdullah al
Muhaysini, un religieux proche d'al-Nosra, aux côtés de l'Ouzbek
Abou Ubayda al Madani, l'émir de la brigade Sayfullah Shishani
du front al-Nosra, à
dominante tchétchène. KTJ avait participé ce même mois à la
prise de la base aérienne d'Abou Douhour, et à un nouvel assaut sur
les enclaves de Fuha et Kafraya. Dès le lendemain de son allégeance
à al-Nosra, KTJ revendique un tir de roquettes sur la base aérienne
de Hmeymin à Lattaquié, où stationnent les appareils russes qui
interviennent alors pour frapper les rebelles
syriens. D'ailleurs les frappes aériennes russes visent, au
début, KTJ, avec d'autres groupes issus d'ex-républiques
soviétiques ou du territoire russe.
En
avril 2016, KTJ diffuse
une vidéo montrant l'entraînement de "commandos"
pour le combat urbain : 15 hommes avec AK-47, mitrailleuses PK et
lance-roquettes RPG-7. Jacob
Zenn, spécialiste des djihadistes d'Asie Centrale, estime en mai
2016 que 80% des 3 000 combattants d'Asie Centrale présents en Syrie
appartiennent à l'Imam Bukhari Jamaat, à KTJ, au Parti
Islamique du Turkestan ou autres groupes liés à al-Qaïda. En juin,
KTJ combat avec al-Nosra et d'autres groupes djihadistes près de
Khan Touman, au sud d'Alep. En juillet, KTJ participe aux
affrontements dans les montagnes au nord-ouest de la province de
Lattaquié. Début août 2016, KTJ est engagé dans l'opération
Colère d'Alep pour lever le blocus de la ville. Il combat
notamment à Maarata au sud d'Alep. Le 7 août 2016, KTJ publie des
photos du butin récupéré dans l'académie d'artillerie prise par
les rebelles : on y voit notamment un automoteur d'artillerie 2S1
Gvozdika (122 mm). Le
1er novembre 2016, KTJ publie un reportage photo qui montre sa
présence dans la dernière offensive lancée par les rebelles
syriens pour lever le siège d'Alep, à l'ouest de la ville. Le
groupe utilise d'ailleurs à cette occasion un Humvee pris
sur les milices chiites irakiennes qui combattent avec le régime
syrien, et qu'il a modifié en le surblindant.
Début
février 2017, KTJ rallie la nouvelle coalition Hayat Tahrir
al-Sham. KTJ compterait, début 2017, environ 200 combattants,
quasiment tous Ouzbeks, surtout issus des provinces d'Osh et Batken
au Kirghizistan, de la province de Jalal-Abad au Pakistan, et des
Ouïghours du Xinjiang. Ces
Ouïghours seraient peu nombreux et beaucoup meurent au combat
faute d'expérience. KTJ
serait impliqué dans l'attaque à la voiture piégée contre
l'ambassade chinoise à Bishkek, la capitale du Kirghizistan, en août
2016. Abou
Saloh al-Uzbeki aurait peut-être commandité plusieurs attaques
en Russie, dont celle du métro de Saint-Pétersbourg en avril 2017,
menée par un Ouzbek d'Osh, Akhbarzhon Dzhalilov. Fin
septembre 2017, KTJ participe à l'offensive menée par Hayat
Tahrir al-Sham dans le nord de la province de Hama contre le
régime syrien, où les djihadistes perdent notamment les 2 chars
T-90 pris au régime en 2016.
Katiba
al-Tawhid wal-Jihad participe à l'offensive dans le nord de la
province de Hama piloté par Hayat Tahrir al-Sham fin septembre 2017.
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Propagande
KTJ
dispose d'un
site internet, qui n'est toutefois plus mis à jour depuis avril
2017. La page Facebook de l'unité qui était encore
disponible en août 2016 quand j'avais réalisé mon premier article
a été supprimée et ne semble pas avoir été recréée. A ce
moment-là, le groupe avait aussi deux comptes Twitter, l'un
s'exprimant en arabe et l'autre en russe. Le premier a été supprimé
et ne semble pas avoir été renouvelé. En revanche celui
en russe a survécu, mais n'a plus rien publié depuis l'entrée
de KTJ dans Hayat Tahrir al Sham le 3 février 2017. Un
autre compte en russe, sans doute de secours, a été créé en
novembre 2016 mais reste vide. KTJ semble désormais privilégier la
communication via Telegram, de manière assez confidentielle.
Des
chaînes Youtube
sont régulièrement recrées pour diffuser les productions du
groupe. Abou Saloh al-Ouzbeki n'a rien perdu de sa vocation de
prêcheur puisqu'une
chaîne Youtube
comprend encore tous ses sermons. Une
étude du département d'Etat américain de janvier 2017 montre
d'ailleurs que la propagande du groupe a un écho certain au
Kirghizistan : des personnes qui sont converties au djihad
citent en premier, en général, les documents de propagande du
groupe disponibles en ligne.
L'emblème
de KTJ, qui n'est pas apparu immédiatement à sa naissance, et avant
le ralliement à Hayat Tahrir al-Sham, réunit une AK-74
disposée à l'horizontale, le drapeau arborant le Tawhid, et
le nom du groupe à l'arrière-plan. Malgré son intégration dans
HTS, KTJ conserve sur ses productions son propre logo, comme avant,
ce qui montre une certaine autonomie.
Armements,
matériels, tactiques
KTJ
subit une évolution assez notable entre sa naissance en décembre
2014 et août 2016, date de mon premier article, jusqu'à aujourd'hui
(novembre 2017). Petite troupe d'infanterie capable d'aligner des
technicals et quelques mortiers et canons artisanaux, il se
retrouve pendant l'opération Colère d'Alep
(août 2016) à opérer avec un BMP-1, appuyé par un T-72 de
Jaysh Fateh al-Cham. Les
combattants sont casqués, bien protégés, armés d'AK-47 à
lunette, d'un lance-grenades RBG-6, de fusil de sniper SVD
Dragunov, des hommes de toute
évidence bien entraînés.
Une
vidéo de début juillet 2016 filme un groupe de combattants de 20
hommes au minimum, relativement bien armés, avec AK-47 et SVD
Dragunov. On distingue aussi un groupe d'une quinzaine
d'hommes à l'entraînement derrière le drapeau du groupe. KTJ
semble disposer de plusieurs technicals, ZPU-2 ou 4 montés
sur Toyota Land Cruiser notamment. On peut voir également un
ZU-23 bitube monté sur ce même véhicule. Un groupe d'attaque
comprend au moins une vingtaine d'hommes avec SVD, PK et RPG-7 (avec
un pourvoyeur). Outre les technicals, KTJ semble avoir
récupéré un Safir iranien avec canon sans recul de 106. Il
y a aussi un canon M1939 de 37 mm AA monté sur camion. Les
combattants sont transportés en camion léger, pick-up, vans
et motos. 2 autres camions portent également un 37 mm AA et un autre
un canon S-60 de 57 mm. KTB semble également en mesure de lancer ses
propres roquettes artisanales Elephant. Une scène de groupe
montre un ensemble d'au moins 50 à 100 hommes. Sur le front de
Kinsabba, dans la province de Lattaquié, en juillet 2016 également,
des images montrent des combattants bien équipés : casques, RPG 22
ou 26, véhicule blindé BMP-1. Un groupe de combat de 9 hommes
comprend le tireur RPG-7 avec pourvoyeur. Parmi les armes capturées,
on note des lance-roquettes monocoups RPG et un reste de fusil
iranien AM 50 anti-matériel. Le tireur d'un bitube ZU-23 sur Land
Cruiser est lui aussi casqué. Il faut noter qu'une vidéo du
front de Lattaquié emploie un nasheed également utilisé par
l'EI dans ses vidéos de propagande militaire, et ce n'est pas
l'exception. Sur le front au sud d'Alep, Abou Saloh al-Ouzbeki tient
un discours au milieu d'une vingtaine de combattants. Plusieurs sont
casqués ; l'un porte un fusil de sniper ; un autre tireur
d'élite est sur SVD Dragunov.
Pour
l'opération Colère d'Alep, Abou Saloh pose au milieu de ses
hommes muni d'un AK-47 au camouflage élaboré. Un groupe de combat
de 10 hommes comprend un tireur d'élite sur SVD Dragunov. Un
autre groupe embarquant dans un BMP-1 comprend 2 hommes masqués et
les combattants portent des brassards d'identification bleus, comme
ceux de Jaysh Fateh al-Sham. Un ZU-23 bitube sur véhicule est
employé en tir tendu ; KTJ tire aussi des roquettes artisanales
Eléphant. Une photo de groupe montre entre 20 et 30 hommes.
Une photo du 2 août, au début de l'opération Colère d'Alep,
montre deux missiles Metis-M capturés. Le groupe d'assaut
utilisé dans la phase finale de l'opération Colère d'Alep,
en août 2016, est particulièrement bien équipé. Une escouade de 7
hommes comprend un tireur PK, un tireur RPG-7 avec un pourvoyeur ; 2
des 7 hommes sont casqués. Un combattant casqué porte aussi une
caméra GoPro sur le front. Une autre escouade de 7 hommes
comprend également la même configuration : 7 hommes, 1 tireur PK, 1
tireur RPG-7 avec pourvoyeur et 3 hommes casqués. Un lance-grenades
RBG-6 croate de 40 mm fait partie de l'arsenal du groupe. KTJ engage
aussi deux technicals en tir antiaérien : un ZPU-2 et un
ZU-23 bitube monté sur Land Cruiser. D'après les vidéos de
KTJ, il semble que les technicals sur Land Cruiser se
voient souvent appliqués un camouflage ocre à dominante rouge qui
les rend aisément reconnaissables. Lors des assauts, KTJ aligne
parfois plusieurs tireurs RPG-7 par escouade ; Abou Saloh, le chef du
groupe, est protégé dans une vidéo par 2 tireurs PK.
Dans
une vidéo de septembre 2016, on peut voir les combattants de KTJ
préparer les munitions d'un ZU-23 monté sur un pick-up Land
Cruiser. D'autres entretiennent une mitrailleuse lourde Type
77/85 qui est ensuite testée en tir à la hanche (!).
En
novembre 2016, lors de la dernière contre-attaque à Alep,
l'infanterie de KTJ engagée dans l'opération comprend au moins 20 à
30 hommes, dont une bonne partie est casquée. Plusieurs hommes
portent des caméras GoPro au front. On relève aussi un essai
de standardisation de l'équipement tendant vers l'uniforme. Le
Humvee capturé aux miliciens chiites irakiens s'est vu
renforcé de plaques de blindage à l'avant de la caisse et à
l'arrière, ainsi que d'un blindage de fortune au niveau de la
tourelle qui embarque une mitrailleuse lourde DSHK ou Type 54.
KTJ
attaque également, en novembre 2016, les positions du régime dans
le nord de la province de Hama. Débarqués des pick-up, les
fantassins suivent un char T-62 qui
appartient au groupe Abna al-Sham (lié à l'Armée Syrienne
Libre, nord de Hama). Il y a plusieurs dizaines d'hommes, dont des
tireurs PKM (portant souvent en plus une AK) et RPG-7.
Un
reportage photo de juin 2017 montre le muaskar (camp
d'entraînement) de KTJ. 16 hommes sont répartis sur deux files
devant l'instructeur. Une photo de groupe montre 21 hommes en tout en
comptant les instructeurs. On peut voir 5 combattants d'élite,
casqués, avec des protections individuelles ; ils tiennent des
AK-74. Ce sont probablement les troupes de choc de KTJ, possibles
inghimasiyyi. Les recrues portent toutes le même uniforme.
Le
4 juillet 2017, une vidéo mise en ligne par KTJ montre de nouveau le
muaskar. Une vingtaine d'hommes sont en prière dans une tente
où figure des schémas explicatifs du lance-roquettes RPG-7, de la
mitrailleuse PKM et du fusil de précision SVD. Les combattants
lisent le Coran, puis sortent en courant de la tente pour se mettre
en formation. Les images de la vidéo correspondent à celle du
reportage photo du 10 juin précédent. Les recrues commencent par
courir, puis pratiquent du close combat, de la boxe. Elles
étudient ensuite la fabrication et la pose d'IED, puis écoutent un
cours sur le SVD. Abou Saloh al-Ouzbeki assure en personne le cours
de charia. Les 5 combattants casqués et lourdement protégés
font ensuite une démonstration tactique. Les recrues, séparées en
deux groupes (rouge et bleu), sont munies de tenues de paint-ball
et des armes correspondantes. Elles s'entraînent sur un terrain
dont le réalisme est renforcé par la présence d'une carcasse de
véhicule détruit. Le terrain comprend aussi des installations
défensives, y compris souterraines. La dernière séquence montre
une interception nocturne de voitures pour capturer des prisonniers.
Une
vidéo de septembre 2017 montre un autre assaut dans le nord de la
province de Hama, à Ash Shata, à 9 km à l'est de Maan. Les
combattants montent dans un pick-up Land Cruiser, ils sont 6,
dont 1 casqué, plusieurs portent des caméras GoPro, il y a
un tireur PK et un tireur RPG-7. Les fantassins portent des bandeaux
bleus d'identification. Ils rejoignent une colonne comprenant un char
T-90, un char T-72 et 2 BMP-1 dont un détourellé. Les fantassins
embarquent dans le BMP-1 qui a encore sa tourelle et qui est piloté
par des membres de KTJ, on peut donc supposer qu'il appartient en
propre au groupe. Plusieurs motos accompagnent aussi la colonne.
L'assaut est appuyé par un ZU-23 sur Land Cruiser, des
roquettes Elefant, et un « canon de l'enfer »
de gros calibre. Les fantassins montent ensuite dans 2 pick-up
Land Cruiser renforcés de plaques de blindage vertical à
l'arrière. Une batterie de mortiers de 120 mm appuie l'assaut. Une
partie du matériel lourd est sans aucun doute fourni par Hayat
Tahrir al-Sham, comme le T-90 qui est finalement capturé par le
régime suite à l'opération.
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